
Nous avons des talents dans l’Hérault !
Zoom sur une association d’éducation au numérique lunelloise : Causons écrans. Partenaires du TNE 34, ils ont accepté de nous parler de leurs premiers ateliers animés auprès de parents d’élèves des écoles concernées.
Florentin Beuze et Tiphaine Benoit, sont les fondateurs de l’association Causons écrans basée à Lunel. En tant que partenaires du TNE 34, ils ont répondu à nos questions suite à leurs premiers ateliers animés auprès de parents d’élèves des écoles concernées par le dispositif.
Comment est né le projet de l’association Causons écrans et quelles sont vos activités principales avec l’association aujourd’hui ?
L’association est née de deux passions : le cinéma et le jeu vidéo. Deux passions sous l’angle de l’esprit d’analyse et de l’esprit critique. A cela est venu se mêler l’éducation aux médias ainsi que la volonté de faire découvrir les métiers de l’audiovisuel. Tôt dans la fondation de l’association, le psychologue Florian Malabrera est venu apporter son soutien dans la section prévention de Causons Écrans.
Causons Écrans se décompose en trois “ sections “ : Cinéma, Escrime de Cinéma et Prévention.
La première propose des ateliers cinéma notamment avec les AML (activités municipales de loisirs) de la ville de Lunel. Avec cette section, nous faisons toute l’année des court-métrages, apprenons aux adolescents la technique cinématographique, analysons des séquences de films et orientons vers les métiers du cinéma
La deuxième, l’escrime de cinéma, propose avec le maître d’armes Florent Ayasse d’apprendre l’escrime comme au temps de D’Artagnan, des chevaliers et autres afin de faire des chorégraphies filmées ou à présenter sur scène. L’escrime de cinéma c’est faire croire un maximum au spectateur à la dangerosité du combat, mais en restant en toute sécurité. Elle est un mélange entre la cascade et le jeu d’acteur.
La troisième, la section prévention, concerne l’éducation aux médias, la “prévention écrans”. Cela se fait tant par la pratique audiovisuelle que par des débats, des quizz sous le ton de l’échange. Il s’agit de voir le vrai du faux en ce qui concerne les écrans, les inquiétudes, mais aussi les points positifs. La section prévention aborde ces sujets aussi à travers des groupes de paroles ou, au besoin, avec un psychologue. Il s’agit parfois de renouer un lien qui s’est délité entre les parents et leurs enfants.
Causons Ecrans ne reste pas uniquement à Lunel. L’association peut se déplacer partout au besoin, s’adapte à la pédagogie des différents établissements et travaille avec les établissements scolaires, la CAF de l’Hérault, les associations, les centres sociaux, l’ANCT (Agence Nationale de Cohésion des Territoires).
Quelles actions principales menez-vous avec les parents ?
Causons écrans mène des actions de prévention écrans et d’éducation au numérique auprès des parents du territoire.
Nous avons principalement deux actions: la première est soutenue dans le cadre du contrat de ville et permet la mise en place de permanences et de temps d’échange avec les parents de la ville de Lunel.
La seconde avec le dispositif TNE 34, avec l’animation d’ateliers auprès des parents, pour les sensibiliser aux usages numériques de leurs enfants.
Comment parvenez-vous à mobiliser des parents pour les ateliers ?
La mobilisation des parents se fait en fonction des besoins recensés et des créneaux à privilégier selon les villes, les écoles, et les actions déjà mises en place sur les établissements (à l’occasion de temps forts déjà existants dans les écoles, par exemple).
Dans le cadre du TNE 34, Causons écrans met à disposition des affiches, dans les écoles, pour faciliter la communication et l’information auprès des parents.
De manière générale, Causons écrans mène régulièrement des actions hors les murs pour aller à la rencontre des publics et propose des temps conviviaux qui permettent de rassembler parents et enfants autour d’une prévention ludique et accessible.
Quels sont les profils de parents que vous rencontrez ?
Les parents rencontrés sur les ateliers TNE sont majoritairement des mères de famille, mais les profils restent très variés.
Nous constatons très souvent une inquiétude importante des familles face aux outils numériques et l’utilisation par leurs enfants, par méconnaissance des usages qu’ils en font.
Les parents reconnaissent pour certains ne pas être à l’aise avec les loisirs de leurs enfants sur les écrans (peu d’échange sur ces sujets au sein des familles) et ont parfois du mal à instaurer un équilibre avec les temps d’écran liés aux loisirs et au cadre scolaire.
Selon vous, quelles sont les plus grandes difficultés rencontrées par les parents lors des ateliers que vous menez ?
Les plus grandes difficultés rencontrées par les parents semblent être de trouver l’équilibre entre prévention quant aux usages des écrans et exploitation de ces nouveaux outils dans la vie au quotidien (espace numérique de travail par exemple).
Les parents se disent parfois être au courant des informations de prévention et d’éducation au numérique mais ressentent des difficultés à les mettre en place au quotidien (ont souvent peur de mal faire).
Une astuce ou un outil à partager avec les médiateurs numériques du TNE 34, qui animent aussi des ateliers avec les parents ?
Un des conseils que nous pourrions donner serait de mettre de côté les stéréotypes.